Rando cyclo : Breizh - Dakar

06 décembre 2019

Récapitulatif de la rando

Breizh-Dakar : rando à vélo de Fougères & Rennes à Dakar. La rando des estuaires.

Itinéraire globalDistance totale parcourue : 4 409 km

- En France 691 km : de Fougères à Bordeaux par la "vélodyssée". Transit par avion jusqu'à Tanger au nord du Maroc pour éviter l'Espagne.
- Au Maroc (+ Sahara occidental) : 2 348 km de Tanger à la frontière de Mauritanie.
- En Mauritanie : 696 km de Nouadhibou à Rosso (frontière du Sénégal).
- Au Sénégal : 674 km de Rosso à Dakar via St Louis + prolongation jusqu'à la petite côte (Somone & Saly).

L'itinéraire suit globalement le rivage Atlantique, avec franchissement de nombreux estuaires : une quinzaine entre la Loire à St Nazaire et le fleuve Sénégal à St Louis.

Durée totale : 2 mois dont 47 jours sur le vélo.
- Distance moyenne journalière : 90 km
- Vitesse moyenne : 16,5 km/h

Les étapes ont été ajustées au fur et à mesure en fonction des difficultés, de l'état physique et des possiblités de couchage en sécurité : camping, auberge ou lieux habités permettant de bivouaquer (station service, hameau, contrôle de police, etc.).

Participants :

- Jusqu'à Bordeaux 4 cyclistes : Chantal, Gérard (dit Gégé), Hervé & Claude.
- De Tanger à Dakar, 2 cyclistes : Hervé & Claude

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16/09 - C'est le départ : Fougères / Vezin-le-Coquet 64 km

Départ devant le château de Fougères le lundi 16 septembre. Equipage composé de 3 personnes. Le 4ème équipier sera rejoint à Vezin-le-Coquet.
Petit déjeuner au BDS (bar des sports - normal !) avec quelques amis puis direction Rennes.

Départ devant le château

 

 

 

 

 



Aucun circuit vélo identifié et sécurisé n’existe entre Fougères et la capitale bretonne (pas de liaison par train non plus !) alors il faut improviser un circuit qui soit le plus tranquille et ayant le meilleur rapport dénivelé / distance.

En forêt de Rennes : pour piqueniquer faute de mieux on "occupe" un rond-point, c'est très à la mode. Notre seule revendication : installer quelques bancs et tables pour les marcheurs ou cyclistes. Et aussi améliorer la signalétique car après Liffré il y a bien des pistes pour cyclistes mais si on ne connait pas le coin on s'y perd très vite. Heureusement il fait beau et un cyclotouriste apprend très vite à se passer du superflu.

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En forêt de Rennes

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17/09 - Vezin/ Redon : 98 km

L'équipe est au complet. Après une belle soirée chez Josiane et Hervé nous prenons la direction de Redon par le chemin de halage de la Vilaine. Ballade sympa, d'écluse en écluse, sans trop de difficulté jusqu'à lentrée de Redon.

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Premier bivouac à la ferme auberge de la Morinais à 4 km de Redon. L'auberge est aménagée dans une ancienne gentillhommière et un grand terrain permet de camper. C'est l'occasion de tester le matériel de bivouac qui sera par la suite très utile. L'accueil est super, c'est une excellente adresse à conseiller. On nous prête même une voiture pour aller diner en ville. Site internet : https://www.fermelamorinais.com/

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18/09 - Redon / St Michel Chef Chef : 75 km

Un peu de dénivelé après Redon jusqu'aux marais de Brière avant St Nazaire. Il faut bien se muscler les jambes car contrairement à ce que l'on pourrait penser nous avons assez peu d'entrainement avant le départ.
Passage de la Loire par le pont de St Nazaire. A vélo c'est assez acrobatique ce jour-là en raison du vent qui souffle fort avec des rafales à plus de 50 km/h. C'est aussi le premier estuaire. Jusqu'au fleuve Sénégal nous en franchirons une quinzaine.

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Après le pont, à St Brévin, nous rejoignons la vélodyssée, circuit bien aménagé et bien balisé pour les vélos. Il relie Roscof à Hendaye à la frontière espagnole. Nous l'emprunterons jusqu'à Lacanau au sud de la Gironde.
Belle soirée à nouveau au mobilehome de Josiane et Hervé sur un camping à St Michel.

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19/09 - St Michel / St Hilaire de Riez : 93 km

Belle étape le long de la côte atlantique via Pornic, St Jean de Monts.

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Vent fort pour termine l'étape et quasiment de face. Il faudra s'y habituer ! Nuit au camping de la plage à St Hilaire de Riez.

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20/09 - ST Hilaire de Riez / La Tranche / mer : 95 km

Passages dans le marais vendéen par des sentiers entièrement dédiés au vélo et à la marche. Seul le vent assez fort et de face nous contrarie. Mais ça laisse le temps pour les yeux d'apprécier ces beaux paysages.

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Camping au "Vieux Moulins" et première lessive pour Gégé. Hé oui il faut penser à l'entretien de ses vêtements sachant que pour des raisons de poids et d'encombrement ceux-ci sont en quantité limitée. Pour autant la charge sur chaque vélo avoisine les 25 kg avec le matériel de bivouac, un peu d'outillage, quelques réserves de nourriture et de l'eau. Et nous ne sommes pas à pleine charge car plus bas il faudra augmenter les réserves d’eau et de nourriture (voir en annexe l'équipement).

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21/09 - La Tranche / Aytré : 85 km

Départ à nouveau avec un vent assez fort et de travers. S'ajoutent des chemins un peu rugueux qui ralentissent pas mal notre vitesse au travers de zones marécacheuses jusqu'à Marans

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A Marans pour la pause déjeuner nous avons le plaisir de tomber le jour du salon de la gastronomie. C'est aussi l'occasion d'arroser nos 500 premiers km.

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Puis nous enpruntons le chemin de halage qui longe le canal, très encaissé qui va de Marans à La Rochelle. Le vent venant de l'océan est de plus en plus fort et en pleine figure. C'est assez fatiguant d'autant que le revêtement de ce chemin est particulièrement cahotique. Le vent sera notre principal ennemi tout au long de ce périple. En effet un vélo avec 4 sacoches bien chargées a une prise au vent terrible, sauf s'il souffle dans le bon sens !
L'arrivée à Aytré est la bienvenue.

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En attendant les amis fougerais dont certains sont venus spécialement pour nous souhaiter une bonne route et passer une dernière soirée au camping de Rochefort. Encore une belle soirée mémorable.

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22/09 - Rochefort / Montalivet : 77 km

La pluie se met à tomber pendant la nuit. Le matin il faut plier la tente et charger les bagages sous la pluie. Pas drôle !. Mais ça fait partie du jeu.
Nous quittons Rochefort sous une pluie battante et le passage de la Charente (3ème estuaire) est particulièrement désagréable avec, à nouveau un bon un bon vent de face qui avec la pluie nous glace les os.. Gégé pense un moment à abandonner son vélo contre un cheval avant de s'apercevoir qu'il s'agit d'une statue en plastique !

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Nous atteignons l'estuaire de la Gironde, au sud de Royan dans l'après-midi. La pluie a cessé et nous retrouvons presque du beau temps pour aborder les Landes.

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Nous ne sommes pas à New York mais à Soulac / mer qui possède sa statut de la liberté pour rappeler que Lafayette s'était embarqué ici pour participer à la guerre d'indépendance des Etats-Unis. C'était la séquence "histoire". Et l'histoire retiendra aussi que c'est peu après que Gégé a crevé (enfin son vélo). Le soir il est bien sûr à l'amende !.

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23/09 - Montalivet / Lacanau : 72 km

Etape tranquile dans les landes et particulièrement agréable avec des sentiers spécifiques pour les vélos et entièrement bitumés.

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C'est aussi notre dernier bivouac en France dans un petit camping, près de Lacanau où vivent en liberté de nombreux lapins !. Original.

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24/09 - Lacanau / Saint-Hélène : 32 km

Petite étape pour rejoindre notre halte dans une maison de location non loin de l'aéroport de Bordeaux. Jonction avec Jacques et Thérèse venus de Fougères pour rapatrier les 2 cyclos qui n'ont pas prévu d'aller plus loin et aussi nous apporter les boîtes pour embarquer nos vélos dans l'avion Bordeaux / Tanger.

Repos du guerrier après 691 km parcourus depuis le départ.

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Puis démontage des vélos et mise en caisse.

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Gégé fait une ultime tentative pour embarquer clandestinement. Il est bien vite repéré et expulsé vers la Bretagne !

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Dernière photo avant le départ pour l'Afrique de Hervé et Claude. Il ne reste plus que 3 500 km à parcourir !. Mais nous sommes maintenant parfaitement entrainés.

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25/09 - Vol Bordeaux / Tanger

La traversée de l'Espagne étant exclue nous choisissons la voie des airs pour aborder le continent africain à Tanger.
L'équipage est réduit à 2 cyclistes : Hervé & Claude.

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Transfert de l'aéroport au camping d'Asilah au sud de Tanger, par taxi. Il faut remonter les vélos pour attaquer la longue descente du Maroc + sahara occidental jusqu'à la frontière de Mauritanie soit environ 2 300 km.

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Nous avons retrouvé le soleil. Nos vélos ont bien supporté le vol. Tout est OK pour nos premiers tours de roue sur le continent africain.

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26/09 - Asilah / Moulay-Bousselham : 97 km

Pour les premiers km au Maroc nous n'avons pas le choix, nous devons emprunter la RN 1 avec beaucoup de circulation mais rapidement nous rejoingnons des petites routes beaucoup plus calmes (la R 415 puis la P4214) mais avec pas mal de dénivelé. Au total 792 m de dénivelé positif principalement pour les 40 premiers km. Nous nous rendons vite compte que le poid est un vrai handicap dans les montées, il faut jouer des dérailleurs en permanences et .....prendre son temps !.

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Nous traversons de nombreux petits villages. Les marchés attirent beaucoup de monde et débordent souvent sur la route. A vélo ça demande pas mal d'attention mais on nous salut et on nous encourage. C'est très sympa.

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 A Larache sur un nouveau pont nous franchisson l'oued Loukos près de son embouchure. C'est le 6ème estuaire depuis notre départ !.

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Au sud de Larache s'étendent d'innombrables serres pour la culture de tomates et autres légumes Très tôt, dès la fin de l'hiver, elles seront  vendues à contresaison sur les marchés européens. Pesticides et engrais sont bien sûr largement urilisés pour le plus grand plaisir des consommateurs européens. Nous zigzagons entre les serres par la petire route P 4214 en très mauvais état et avec pas mal de camions mais en général les conducteurs font attention et nous aussi.

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Pour passer la nuit nous faisons un détour par Moulay-Bousselham. La lagune est magnifique, nous nous installons au camping après une étape assez longue et difficile car le vent qui soufle très fort est de face sur les 20 derniers km. Mais cette première étape au Maroc est plutôt plaisante et motivante.

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27/09 - Moulay-Bousselham / Kénitra : 77 km

Plutôt que refaire le tour de la lagune nous trouvons un "passeur" qui accepte de nous embarquer avec nos vélos pour nous déposer sur l'autre rive. Il faut négocier ferme mais ça permet de gagner une vingtaine de km et de faire une petite ballade sur la lagune.

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Poursuite jusqu'à Kénitra par des petites routes assez tranquiles et plutôt plates qui longent l'autoroute mais au revêtement parfois très abimés. Les paysages sont monotones et défigurés par d'innombrables serres à perte de vue.
Seul événement notable : le sauvetage d'une toutue égarée au milieu de la route et qui avait de fort risque de se faire écraser ! C'est notre B.A. de la journée !

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 Soirée au camping de Kénitra, grande ville industrielle mais ne présentant aucun intérêt pour un cycliste. Le camping est agréable et il n'y a quasiment personne en cette saison. Seul un jeune cycliste français répare son vélo. Il a l'air déjà bien découragé et se résigne à rejoindre Marrakech par le bus. Manifestement il a mal préparé son périple.

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28/09 - Kénitra / Skhirat : 72 km

Nous n'avons pas le choix jusqu'à Rabat : nous devons à nouveau emprunter la RN 1, route qui se transporme en 2X2 voies et avec une circulation de plus en plus dense à l'approche de Rabat. En roulant sur la bande d'arrêt d'urgence on se sent à peu près en sécurité mais il faut être très vigilent.

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Arrivée à Salé puis Rabat dont il est inutile de préciser que c'est la capitale du Maroc !

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Visite de la médina avant de quitter cette ville pas vraiment adaptée aux vélos. La circulation y est très dense et parfois anarchique. De plus il n'y a quasiment pas d'indications. Nous essayons de rouler le plus près de la côte et on se géolocalise de temps à autre sur notre smartphone. Et on sait que globalement notre cap est au sud. Donc tout se passe pas trop mal.

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La route côtière en direction de Casablanca est plutôt agréable, relativement sécurisée pour circuler à vélo avec parfois même quelques petits tronçons de piste cyclable.

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Skhirat, ville balnéaire située entre Rabat & Casablanca possède, ou plutot possédait, 2 campings. Le premier est fermé, sans doute définitivement le second existe encore près d'un hôtel mais n'est plus en activité. Le gardien nous autorise quand même à camper. Ici on privilégie la construction de grands hôtels et de complexes touristiques. Dans cet environnement on a l'air d'extraterrestres. Dans la nuit un "baroudeur français" en 4X4 se colle à nos tentes, fait un bruit d’enfer, claque les portières. Engueulade ! et difficile de retrouver le sommeil. Puis vers 5 h la mosquée toute proche appelle à la première prière. Donc on plie bagage et on reprend la route. Mais dès que nous sommes sur nos montures la sérénité revient.

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29/09 - Skirat / Tamaris : 118 km

Belle route assez calme jusqu'à Mohammedia puis forte circulation avant Casablanca. Tout le long du littoral ça construit partout. C’est incroyable cette frénésie immobilière. On s’interroge aussi sur les conséquences en termes d’environnement, d’énergie, etc. Les déchets qui s’accumulent un peu partout sont plutôt mauvais signe.

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 Nouvel estuaire vers Mohammédia : oued Nfifikh.

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Et arrivé à Casablanca avec une circulation très dense. C'est difficile de circuler à vélo dans cette ville de plus de 4 millions d'habitants et qui s'étend très loin vers le sud. Il ne faut pas trop réfléchir et carrément se couler dans le flot des voitures. Impressionnant ! On voudrait aussi marquer notre passage par une photo devant un panneau de la ville. Mais de panneaux il n’y en a pas sauf pour indiquer l’entrée du port.

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Nous faisons un petit détour par la mosquée Hassan II, une des plus grandes du monde édifiée par le groupe Bouygue et inaugurée en 1993. Le minaret culmine à 210 m avec des lasers orientés vers La Mecque !!!

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La sortie de Casablanca est vraiment très périlleuse en raison de la circulation très dense. Direction Tamaris à une vingtaine de km au sud où un camping est indiqué. Mais il est fermé. On nous en indique un autre plus loin. Fermé lui aussi mais compte tenu de l'heure tardive le propriétaire accepte que l'on s'installe. C’est très sommaire et franchement très sale. Ce qui doit être en temps normal les douches est squatté par des ânes, les toilettes par des biquettes. On se contente à nouveau d’une toilette minimum qui se résume à un brossage des dents à une borne en plein air.

D'une manière générale dans le nord du Maroc à cette saison c'est assez galère pour trouver un camping encore ouvert, d'autant que certains sont fermés définitivement. Heureusement il est toujours facile de trouver un petit restaurant pour déguster un tajine.

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30/09 - Tamaris / El Jadida : 81 km

Belle route à 4 voies jusqu'à Azemmour qui possède une ancienne forteresse portugaise du XVIème siècle batie à l'embouchure de l'oued Oum Errabia (c'est notre 9ème estuaire !). Cette ville fut sous domination portugaise de 1513 à 1541. Elle est certainement intéressante à visiter mais nous lui préférons El Jadida.

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On poursuit jusqu'à El Jadida ville également fortifiée par les portugais au XVIème siècle. Visite rapide de la vieille ville où on se croirait parfois dans une petite rue de Lisbonne.

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Nuit dans un camping superbe doté d'un petit restaurant où l'on sert même de la bière ! C'est du luxe ce soir !

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01/10 - El Jadida / Safi : 152 km

Départ tôt par une petite route superbe au bord de l'océan (la R 301), assez peu de dénivelé et pas trop de circulation. Un bon vent dans le dos nous fait augmenter sérieusement notre moyenne horaire. On retrouve aussi le Maroc plus rural et plus authentique après toutes ces zones urbanisées traversées depuis Rabat.

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Avec le vent "portant" comme disent les marins, on ne sent même plus les bosses ni les km. Nous avions prévu de nous arrêter à Oualidia, autre ville balnéaire, mais dans notre élan nous poursuivons jusqu'à Safi et battons le record de distance avec 152 km. Les 30 derniers km, après le cap Beddouza sont cependant un peu plus difficiles avec quelques raidillons et surtout un vent traversier.

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Même difficulté que les jours précédents : le camping est fermé. Nous optons pour un petit hôtel en centre ville.

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02 / 10 - Safi - Essaouira : 106 km

Dénivelé Safi EssaouiraNous poursuivons par la route côtière R 301 mais nous arrivons dans une région nettement moins plate. Dès la sortie de Safi nous sommes confrontés à de beaux raidillons qui, pratiquement jusqu'à Essaouira vont mettre nos jambes et nos dérailleurs à rude épreuve. Le dénivelé positif cumulé atteint 1130 m sur l'ensemble de l'étape. Mais après une belle montée vient en général une belle descente où nous pouvons lacher les chevaux ! Le compteur frôle alors parfois les 50 km/h. Grisant mais dangereux avec notre chargement.

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Quelques villages typiques permettent de faire des pauses et de se restaurer. En s'éloignant de l'océan nous avons aussi gagné quelques degrés et il commence à faire vraiment très chaud.

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Après le passage de l'oued Tensift (encore un estuaire !) on entre dans la province d'Essaouira que nous atteignons dans la soirée un peu épuisé par cette route en montagne russe. Un repos d'une journée est décrété ! C'est le premier depuis Tanger. Et puis Essaouira mérite bien une journée de visite. On nous indique un camping mais à une vingtaine de km de la ville. Donc ce sera ce soir un petit appartement avec 2 chambres, salle de bain et grand séjour loué par une gentille dame et pour un prix dérisoire. Elle nous propose en supplément un tajine délicieux.

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03 / 10 - Essaouira

Journée consacrée à la visite de la ville et aussi à reprendre des forces.

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04/10 - Essaouira / Imi Ouaddar : 112 km

Une journée d20191004_140543e repos nous a bien remis en forme et il va falloir de l'énergie pour cette étape. La route est d'emblée assez difficile avec une belle montée jusqu'à Tamanar sur environ 40 km puis c'est une succession de montées et de descentes. Le haut Atlas vient ici s'échouer dans l'océan en réservant de sérieuses bosses. C'est près de 1300 m de dénivelé positif cumulé. On commence à maudire nos sacoches trop lourdes et à rêver d'une bonne assistance électrique d'autant que là encore on s'éloigne de la fraîcheur océanique et le thermomètre commence à grimper sérieusement. Nous consommons une bonne quantité d'eau ainsi que diverses "sucreries".

On entre aussi dans la région de l'arganier. Cet arbre qui ne pousse qu'ici produit un fruit à noyau dont on extrait l'huile d'argan aux multiples vertues. Donc ça se vend bien et fait vivre toute la région.

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Jadis une variété de biquettes montaient dans ces arbres pour brouter les feuilles et les fruits. Dans leurs excréments on récupérait les noyaux. Aujourd'hui la ceuillette est plus industrialisée mais on peut encore apercevoir des petits troupeaux qui en quelque sorte perpétuent la tradition !

C'est achiensussi à partir d'ici que l'on peut rencontrer quelques chiens hargneux qui n'apprécient pas beaucoup les vélos. Une cravache est le meilleur moyen pour les éloigner. On en verra d'autres notamment au Sahara occidental.
Vers Tamri nous approchons à nouveau de l'océan et entrons soudainement dans une brume assez épaisse qui englobe la côte et fait chuter la température de près de 10°.
Nous poursuivons jusqu'à Imi Ouaddar par une route côtière en montagne russe. Le camping "Atlantica Beach", immense et quasiment désert est le bienvenu. Petits restaurants à proximité proposant les inévitables tajines mais aussi du poisson frais.

 

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05/10 - Imi Ouaddar / Ait Melloul : 58 km

Départ dans la brume qui enveloppe toute la côte jusqu'à Agadir.

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Nous traversons rapidement la ville balnéaire d'Agadir qui par ce temps brumeux est plutôt tristounette. Ca ressemble à toute les stations balnéaires très ennuyeuses après le reflus de la marée touristique.

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Nous avions prévu un séjour dans cette ville mais finalement on poursuit notre chemin jusqu'à Ait Melloul en direction de Tiznit que finalement nous avons l'intention d'atteindre à vélo demain malgré une route à 4 voies et une circulation qui devrait être assez dense. Mais avant arrêt au Décathlon pour quelques achats, notamment des bouteilles de gaz  pour notre petit réchaud car plus bas il va falloir être totalement autonome notamment pour les petits déjeuner et les repas du soir.
Nous renonçons à chercher un camping, sensé exister mais sans doute fermé. Donc à nouveau nuit dans un petit hôtel. Cette solution s’avère finalement la meilleure car dans la plapart des villes l’offre hôtelière est importante et on peut facilement trouver de petits établissements sympas, peu onéreux et où nos vélos sont en sécurité. Quelques applications sur nos Smartphones sont bien utiles pour dégoter une bonne affaire au dernier moment.

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06/10 - Ait Melloul / Tiznit : 90 km

20191006_084334On appréhendait cet itinéraire mais finalement cette route est plutôt sympathique à vélo avec un bas côté assez roulant et dans l'ensemble elle est assez plate. Assez peu de circulation, presque pas de camions mais c'est peut-être dû au fait que nous sommes dimanche. Nous atteignons rapidement Tiznit.

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La ville de Tiznit est aussi assez plaisante avec ses remparts qui l'entourent presque entièrement.

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 Elle est aussi bordée d'une petite palmeraie qui lui donne un charme saharien. On sent déjà le grand sud.

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Et pour compléter le décor on y déniche un petit camping disposant même d'un carré de verdure.

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07/10 - Tiznit / Guelmim (bus) & Rass Oumlil : 74 km

Nous n'avons pas envisagé de franchir l'Anti Atlas à vélo par le col de Tizi-Mighert à 1100 m pour 2 raisons : le très fort dénivelé et surtout la dangerosité de cette route à vélo (route étroite, en lacets et forte circulation de camions).
C'est donc en bus que nous nous rendons de Tiznit à Guelmim (100 km). Les vélos sont embarqués dans la soute du bus (il faut négocier ferme pour qu'ils ne soient pas entassés sur la galerie avec risque de dégradation).

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Guelmim est en quelque sorte la porte d'entrée du sahara. C'est une ville qui n'est pas désagréable mais après un déjeuner dans un petit restaurant nous avons des fourmis dans les jambes et très envie de prendre la route jusqu'au village de Rass Oumlil à " seulement" 74 km !. Nous faisons aussi la rencontre avec 2 jeunes cyclotouristes marocains qui ont prévu de faire l’aller et retour  Fès / Guelmim. Ils nous font regretter de ne pas avoir franchi le col de l’Anti-Atlas qui leur a semblé assez facile, mais on doit tenir compte de la différence d’âge et notre périple, ne l’oublions pas, a pour objectif Dakar.

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Dès la sortie de la ville nous sommes dans un environnement très saharien avec des lignes droites à n'en plus finir. Ce qui n'était pas prévu au programme c'est ce vent fort pratiquement de face qui rend pénible les 30 derniers km. Nous commençons à regretter d'être parti un peu précipitemment de Guelmim avec assez peu de ravitaillements. Il va falloir désormais être plus prévoyant car les distances entre lieux habités vont fortement augmenter. Je ressens soudainement une forte fatigue et me met à saigner du nez. Bizarre ! Vers le km 40 une petite gargote inespérée permet de reprendre des forces avec un coca bien frais. En y ajoutant une ou 2 bananes je reprend de la vigueur.

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Nous atteignons enfin peu avant la nuit le village de Rass Oumlil, un peu perdu au milieu de nulle part et guère engageant. Il y a 2 gargottes aussi sales l'une que l'autre et pour dormir il faut se contenter d'un cabanon délabré mais où nous serons à l'abri du vent et en sécurité avec les vélos à côté. Bon, on en verra bien d'autres et surement des pires.

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08/10 - Rass Oumlil / TanTan plage (Oualatia) : 88 km

Après un petit déjeuner peu ragoutant avec une omelette à l’odeur et au goût douteux départ dans un brouillard à couper au couteau et il ne fait pas très chaud. Nous grimpons les derniers contreforts de l'Atlas sans trop nous en rendre compte avec cette brume puis nous amorçons une grande descente vers l'immensité saharienne. La brume s'estompe soudainement et nous pouvons comtempler de magnifiques paysages. C'est particulièrement dans ces moments que nous apprécions de circuler à vélo. On est à l'air libre, sans un bruit, c'est magique ! S’il n’y avait pas cette omelette du petit dèj. qui me tourne dans le ventre ce serait parfait.

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Quelques troupeaux de chèvres broutent une maigre végétation.

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Au creux d'une vallée nous apercevons bientôt la ville de Tan Tan.

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L'entrée de la ville de Tan Tan. Au sahara marocain les entrées de villes sont souvent ornées par des statues d'animaux pas toujours du meilleur goût

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Dernier obstacle : à la sortie de la ville la route franchit une sorte de falaise. Environ 5 km de montée avec un bon dénivelé, sous un soleil de plomb et pour compléter la difficulté un bon vent de face. Et cette omelette qui ne passe toujours pas. On se rassure en se disant que c’est à peu prés la dernière belle côte avant Dakar.

 

Et voici 20191008_165142l'entrée 30 km plus loin l'entrée de la ville d'El Ouatia (ou Tan Tan plage) avec ses poissons monumentaux. Il est vrai que nous abordons une côte très poissonneuse et le Maroc a développé de nombreux ports de pêche.

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Nous dormons camping « sable d’or » pour nous tout seul au bord de l'océan que nous venons de retrouver avec plaisir car il nous apporte un peu de fraicheur. J’ai hâte de m’allonger dans mon duvet car l’omelette me rend un peu fiévreux.

 

Demain sera un autre jour !

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09/10 - Tan Tan plage / Akfhennir : 94 km

Lever en pleine forme après une bonne nuit. L’omelette à disparu ! Départ à nouveau dans la brume (très fréquente en cette saison le long de la côte). La route est plate, le vent nul et donc c'est très roulant.
A partir d'ici nous longeons de très près l'océan bordé d'une falaise de 40 mètres.

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Les chameaux broutent les rares touffent d'alpha sur le plateau rocailleux.

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Passage de l'oued Chbika quasi à sec mais qui s'offre un estuaire digne d'un grand fleuve. La descente est très pentue, la remontée également !

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Autre passge d'oued

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La côte est très poissonneuse et de nombreuses cabanes de pêcheurs s'accrochent à la falaise. Nous en apercevrons jusqu'à la frontière de Mauritanie. Souvent des meutes de chiens rodent alentour et ils n'apprécient guère notre passage. Il faut ressortir les cravaches !

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 La falaise qui borde l'océan.

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Faute de camping : nuit à l'hôtel "Paris-Dakar" à Akfhennir. Nous proposons à l'hotelier de renommer son établissement "Breizh-Dakar". Mais c'est pas gagné !

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Rencontre avec un couple de français qui vit ici une bonne partie de l’année, pratiquant la pêche et gérant des appartements. Drôle de vie dans ce trou perdu sans aucun charme.

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08 décembre 2019

10/10 - Akfhennir / Tarfaya : 104 km

Nouveau départ dans la brume vraiment très épaisse ce matin. On est obligé de rouler avec les feux allumés.
La route est toute plate et toute neuve. Certains tronçons ne sont pas encore ouverts à la circulation mais à vélo on peut les emprunter. C'est une véritable piste cyclable rien que pour nous !

Route toute neuve

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous traversons de nombreux passages de dunes. Certaines débordent sur la route. Il faut être très vigilents car à vélo, même en fine couche, le sable est très dangereux.

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Arrivée à Tarfaya, ancienne enclave espagnole. A l'entré de la ville 2 policiers en voiture décident de nous escorter jusqu'à un hôtel. Mais on s'aperçoit vite que ça sent l'arnaque. Pour s'en sortir diplomatiquement nous décidons d'aller visiter le musée de l'aéropostale. Tarfaya 'était une étape importante à l'époque de l'aéropostale (Mermoz, Daurat, Saint Exupéry, ...). Ce dernier fut chez de poste ici en 1927. C'est là qu'il écrivit son premier roman : "courrier sud".
Le petit musée est vraiment très intéressant.

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A Tarfaya nous avons parcouru 2000 km c'est à dire que nous sommes quasiment à mi-route. C'est aussi à partir d'ici que nous allons faire route plein sud et donc profiter pleinement du vent dominant de nord en principe jusqu'au tropique.
Et avant de dormir une pensée de Saint Exupéry qui nous convient parfaitement :

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09 décembre 2019

11/10 - Tarfaya / Laâyoune : 106 km

Au petit déjeuner nous faisons la connaissance de 2 français qui se rendent aussi à Dakar mais en ULM. Il refont la route de l'aéropostale. Sympa.
Nous partons dans une brume à couper au couteau. Il y a des travaux de voierie partout donc pas facile de trouver le bon chemin. Puis on accède à la route toute neuve, toute plate et avec un beau bitume. Pas encore ouverte aux voitures mais seulement aux vélos !. La brume s'évapore très vite, le vent dans le dos nous pousse. C'est vraiment Noël avant l'heure. Nous croisons les premiers cyclistes : 2 jeunes italiens qui remontent vers l'Europe après un tour d'Afrique de plus d'un an. Avec le vent de face on imagine la difficulté. Notre périple en comparaison partait presque ridicule même si la différence d'âge nous rassure.

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Passage au village de Tah. C'est ici l'entrée effective dans la province du Sahara occidental jadis colonie espagnole (le Rio de Oro) indépendante en 1974. Depuis, le Maroc considère que ce territoire lui appartient et c'est pourquoi, en attendant un arbitrage définitif il développe à fond cette région : route, port, villes nouvelles, ... Le village de Tah est un bon exemple. Il y encore 3 ou 4 ans il n'y avait que quelques maisons et une station service. Aujourd'hui c'est presque une petite ville et ça construit partout.

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Des éoliennes à perte de vue permettent de fournir l'énergie électrique.

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Petite pause thé à la menthe dans une gargote en bord de route. Au moins jusqu'à Laâyoune il n'y a pas trop de difficulté pour se ravitailler : petites boutiques, restaurants et café jalonnent la route. C'est pour nous une bonne nouvelle.

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Arrivée à Laâyoune, chef-lieu du Sahara occidental. Repos d'une journée.

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10 décembre 2019

12/10 - Laâyoune

Petite pause d'une journée pour nettoyer et graisser les vélos et aussi laver le linge. Eh oui il faut tout faire ! On se rend compte que, poussé par notre motivation, on n'a pas fait de halte depuis Essaouira. On a avalé plus de 1000 km, franchi les dénivelés de l'Atlas et une partie du Sahara occidental sans trop s'en aprecevoir.

Nous visitons Laâyoune qui finalement s'avère assez jolie avec l'oued qui entoure en partie la ville. On y voit de nombreux oiseaux dont quelques flamands roses.

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Il y a aussi un nouveau marché aux poissons d'une propreté exceptionnelle. On y vend notamment de la courbine, poisson qui peut peser plus de 20kg et qui est très abondant sur cette côte.

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 Ce soir on se contente de sardines grillées dans une petite gargote en bord de rue.

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13/10 - Laâyoune / Lemsid : 108 km

Départ au lever du jour par une belle route à 4 voies, parfois ensablée.

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C'est maintenant une succession de plateaux pierreux ou reg et de zones de sable ou erg  (deux mots intéressants pour les amateurs de mots croisés !).

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C'est le grand désert mais à vélo, sur une route en bon état et sans beaucoup de circulation c'est agréable de rouler. Le vent toujours bien orienté au nord continu de nous pousser.

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14/10 - Lemsid / Boujdour : 93 km

Le vent étant toujours bien orienté et particulièrement fort aujourd'hui, nous arrivons très vite à Boujdour avec une moyenne de plus de 26 km/h !
Cette ville se résumait à un petit village de pêcheurs il y a une vingtaine d'année. L'entrée est maintenant monumentale avec une avenue à 2 X 3 voies. Et ça continue de construire.

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 L'activité principale est la pêche mais est-ce suffisant pour justifier un tel développement en plein désert ?

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Boujdour est aussi doté d'un camping très prisé l'hiver par les campingcaristes, français principalement. A cette époque-ci (mi-octobre) c'est encore tôt. Le camping est totalement vide et nous pouvons nous abriter derrière des bâtiment en dur car le vent est particulièrement violent ce soir. Dans la nuit nous aurons droit à notre premièe averse depuis Tanger !

IMG-20191014-WA0002Avant le départ nous faisons le plein de ravitaillement, de l'eau surtout car la prochaine ville est à plus de 300 km ce qui eprésente sans doute au moins 3 jours de vélo.

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15/10 - Boujdour / Echtoucan : 146 km

Départ sous la pluie qui ne nous lâche pas de la matinée. C'est étrange en plein milieu du Sahara. De plus il ne fait pas très chaud.

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Avec la pluie certaines plantes, habituellement toutes sèches, se regonflent très vite et fleurissent.

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Beaucoup de cabanes de pêcheurs accrochées à la falaise au bord de l'océan. Des meutes de chiens rodent à proximité et n'apprécient pas beaucoup les vélos. Il faut régulièrement sortir les cravaches pour les éloigner, puis appuyer fort sur les pédales pour prendre de la distance. C'est une distraction comme une autre sur ce parcours finalement assez monotone.

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Nous passons la nuit dans un "motel" près d'une station service. On peut aussi déguster notre énième tajine.

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16/10 - Etchoucan / Dakhla : 170 km

Paysages de grand désert après le départ. Quelques légères bosses mais le vent est toujours très fort et continue à nous pousser droit au sud.

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Certains s'inquiètent sur la manière de s'orienter dans le désert. C'est simple ici, il n'y a qu'une route et il suffit de garder l'océan à droite et le désert à gauche. Si c'est inversé il y a deux possibilités : soit on marche sur la tête, soit on a fait demi-tour !!!

Le plateau qui surplombe l'océan de 40 m est jonché de coquillages en voie de fossilisation. Il y a très longtemps la mer recouvrait donc ce territoire.

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Emporté par notre élan et surtout bien aidé par le vent nous arrivons à l'entrée de la presqu'île de Dakhla : 170 km à une moyenne de près de 23 km/h. Difficile de camper ici surtout avec le vent qui a encore monté d'un cran et nous sommes un peu sur les rotules. Alors les policiers nous aident un peu en arrêtant un camion semi-remorque qui nous embarque jusqu'à la ville 40 km plus loin. Cool !. Nous avons prévu une halte et donc de nous priver de désert pendant 2 jours.

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Dakhla

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17 & 18/10 - Dakhla

Dakhla, prononcer darrrla (et dirladada !) est une ville également en plein développement.

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Ca construit partout et de nouveaux quartiers devraient sortir de terre prochainement.

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Déception pour les routards que nous sommes, le petit camping à l'entrée de la ville qui était le lieu de rencontre de tous les aventuriers qui descendaient en Afrique noire, n'existe plus. Son propriétaire l'a vendu pour un projet immobilier. Tout fout le camp !
Nous trouvons une petite auberge en ville, très bien pour se reposer avant d'entamer la 4ème partie du périple qui ne sera sans doute pas très facile jusqu'à Nouakchott, la capitale de Mauritanie.

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19/10 - Dakhla / Imlili : 131 km

DakhlaCompte tenu du vent très fort qui soufle du nord (donc de face) nous pensions embarquer à nouveau dans un transport pour remonter la presqu'île de Dakhla (40 km) pour retrouver la route qui file plein sud vers la Mauritanie. L'attente pendant une heure est infructueuse donc nous partons contre le vent jusqu'à la bifurcation.

 

 

 

 

Pédaler dans le vent est pénible mais ça permet au moins d'apprécier les beaux paysages de la presqu'île.

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Dakhla mise beaucoup sur le tourisme avec ses paysages et son lagon très venté qui permet la pratique des sports de glisse (windsurf, ...). Un golf est même en construction et bien sûr les hôtels poussent comme des champignons le long de la côte est qui longe le lagon.

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A vélo nous prérérons passer notre route, on est pas tout à fait sur le même type de tourisme et nous avons encore du chemin jusqu'à Dakar !. Mais au moins nous savons que nous sommes dans la bonne direction !. Notre prochain objectif est Nouakchott, capitale de la Mauritanie à 904 km.

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Nous retrouvons très vite les immensités sahariennes, d'ailleurs de plus en plus sahariennes en approchant de la frontière de la Mauritanie. La route ici n'a pas été refaite et le bitume est assez rugueux avec quelques nids de poule. Mais il y a peu de circulation est c'est particulièrement agréable de rouler à vélo dans ce décor qui nous transporte sur une autre planète. Sommes-nous encore sur terre où sur Mars, la lune ?. Parfois le sable blanc s'agglutine au pied de touffes d'alpha et alors on est dans la toundra, la chaleur en plus !. Bref c'est magique.

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Nous franchissons, à la sortie du village d'El Argoub, le tropique du cancer (concer ?, traduction à la marocaine sans doute approximative !). Instant émouvant que nous arrosons d'une double ration d'eau bien chaude.

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Nous arrivons dans la soirée dans le minuscule village d'Imlilii après une étape un peu fatigante de 131 km. Nous installons nos tentes derrière la station service dans une petite cour bien abritée du vent. Peu de temps après deux policiers viennent nous demander si tout se passe bien et nous rassure quant à notre sécurité. Sur l'ensemble du parcours, au sahara occidental, nous avons constaté cette bienveillance. A chaque barrage de police on nous demande où nous avons prévu de dormir et les barrages suivants sont informés de notre passage. C'est plutôt rassurant même si dans cette zone il n'y a pas, à priori de danger particulier sauf le brigandage toujours possible.

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11 décembre 2019

20/10 - Imlili / Bir Gandouz : 160 km

A notre réveil les 2 policiers reviennent nous voir et ils nous proposent du pain et de l'eau. Ils sont resté toute la nuit à proximité.
A nouveau nous effectuons une très longue étape mais les lieux où nous pouvons dormir en sécurité dans cette zone sont plutôt éloignés.Vers midi il y avait bien un petit café au km 70 mais ça nous paraissait un étape bien courte car le vent qui nous pousse toujours nous donne des ailes. Donc continuation jusqu'à Bir Gandouz qui n'est guère qu'à 90 km plus loin !
Arrivée à Bir Gandouz en soirée un peu sur les rotules tout de même. Nous nous arrêtons à l'hôtel Barbas est bien connu des routards qui empruntent cette route. C'est en effet la dernière halte possible avant la frontière de Mauritanie.

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Il y a une vingtaine d'années il n'y avait ici qu'une station service. Puis cet hôtel a été créé et quelques habitations. Aujourd'hui c'est une petite ville.

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 Et ça construit toujours !. Décidément c'est très étranges ces villes nouvelles au milieu de nulle part.

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Tout autour c'est le désert absolu et on ne voit guère d'activités économiques (hormi les petits commerces et l'hôtel).

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21/10 - Bir Gandouz / Guergarat (frontière) : 87 km

L'étape étant relativement courtte on se permet presque une grasse matinée avec un départ vers 9h30. La frontière fermant à 18h nous savons que c'est impossible de la passer aujourd'hui.
Le paysage devient lunaire à l'approche de la frontière.

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 L'érosion a sculpté les roches qui prennent des formes bizarres. A vélo on a tout le temps d'observer ces détails.

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On trouve encore ici et là ce genre d'avertisseme20191021_134433nts. Cette zone avait été minée lors de la guerre avec le front polisario luttant pour l'indépendance du sahara occidental dans les années 80. Il ne reste sans doute plus guère de mines mais pour nos besoins naturels on évite quand même de trop s'éloigner de la route !

 

 


Puis c'est l'arrivée à la frontière. Une grève du service controlant les camions bloque la frontière depuis 6 jours. Une file de camions s'étire sur plusieurs km du côté marocain. Nous passerons la frontière demain matin mais pour trouver une place dans un hôtel c'est un peu compliqué. Une tentative pour monter les tentes s'avère infructueuse en raison du vent fou, en fin de journée on réussit à négocier pas trop cher un petit appartement sommaire.

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22/10 - Guergarat - Nouadhibou : 61 km

Nous sommes prêt dès l'ouverture de la frontière à 9h. C'est toujours bloqué pour les camions mais à vélo ça passe et même très rapidement. Côté mauritanien ce blocage crée une pagaille de camions indescritible dans le "no man's land" cet espace d'environ 5 km entre les 2 frontières, sans route goudronnée et des pistes de sable dans tous les sens.

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Ce no man's land permet divers trafic notamment de voitures certaines restant sur place et rapidement étant rapidement "désossées". On y trouve de nombreuses carcasses. Il y a aussi de nombreux "passeurs" et trafiquants en tout genre qui viennent à notre rencontre.

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A vélo on est obligé de mettre pied à terre à cause du sable. C'est mieux aussi pour bien s'orienter. Bientôt apparaissent les bâtiments de la frontière mauritanienne. Il suffit alors de piquer droit dessus. Et bienvenue en RIM : République Islamique de Mauritanie. Les formalités sont assez rapides et nous partons en direction de Nouadhibou où nous avons prévu une pause d'une journée. Le vent est maintenant traversier, il y a énormément de sable partout, ça nous griffe le visage et craque sous les dents. Nous arrivons dans l'après-midi à Nouadhibou et recherchons un hébergement pour se poser une journée avant le grand saut vers Nouakchott.

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23/10 - Nouadhibou

Nouadhibou, tout comme Dakhla, est situé au bout d'une presqu'île longue d'une quarantaine de km. A l'époque coloniale cette ville s'appelait Port Etienne et c'était aussi une étape pour l'aéropostale. C'est aujourd'hui une grande ville (la 2ème de Mauritanie avec 150 000 habitants) assez anarchique et poussiéreuse. La plupart des auberges à routard ont disparu. Il reste Momo qui a gardé son auberge mais en piteux état. C'est là que nous résidons et c'est avec plaisir que je retrouve Momo pour évoquer le "bon temps", pas si lointain où il n'y avait pas de route entre la frontière et la capitale Nouakchott.

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Nouadhibou est aussi le terminal du train minéralier qui amène le minerai de fer depuis Zouérate dans le nord-est du pays. C'est le train le plus long (2 km), le plus lourd et le plus lent du monde. Le dernier wagond est réservé aux voyageurs.

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24/10 - Nouadhibou / Bou Lanouar : 47 km

Presqu'île de DakhlaDifficile de remonter la presqu'île contre le fort vent. Donc nous embarquons dans un minibus jusqu'à la bifurquation de Nouakchott à une quarantaine de km vers le nord. Puis il faut enfourcher nos montures direction Bou Lanouar.

La zone est très sablonneuse, le vent traversier rend le pédalage pénible et nous enveloppe dans une sorte de poussière qui masque le soleil. Il fait une chaleur suffoquante.
Nous arrivons en fin de journée au petit village de Bou Lanouar perdu dans les sables où nous trouvons un petit hôtel pour la nuit. Nous savons qu'à partir d'ci le pédalage risque d'être pénible car le vent est capricieux, la température avoisine les 40° et les ravitaillements vont être plus espacés. Mais bon, c'est aussi peut-être pour ça que nous sommes venus !

 

 

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25/10 - Bou Lanouar / Chami : 42 km + pickup

Nous n'avons pas très bien dormi, la chambre était une vrai fournaise. Nous partons avant que le soleil se lève, les sommets des dunes sont seulement légèrement dorée. Mais le thermomètre affiche déjà 31°. La route s'est maintenant éloignée de l'océan. Nous allons devoir affronter des températures très élevées d'autant qu'il est annoncé un pic de chaleur pour  les jours suivants.

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Les premières heures sont plutôt tranquiles avec un vent faible et assez bien orienté. Mais rapidement la situation se détériore, le vent monte en puissance et vire sud-est, c'est-à-dire presque de face. Il devient très fort et se transforme en tempête de sable. Bientôt on n'aperçoit presque plus la route, le sommet des dunes ressemble à des vagues déferlantes. Il fait une chaleur de four. Nous buvons d'énorme quantité d'eau. Rouler devient difficile et bientôt impossible.

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Nous sommes plantés au bord de la route et tentons d'arrêter un des rares véhicules qui passent, tous surchargés. Un pickup passe à vive allure, il est vide mais ne s'arrête pas. Quelques minutes plus tard il revient. Les 2 jeunes mauritaniens ont mis un peu de temps à réaliser qu'il y avait bien 2 petits vieux au bord de la route à côté de leurs vélos !.  Ils nous embarquent et nous emmènent jusqu'à Chami 80 km plus loin.
Chami est une ville nouvelle en cours de développement. Lors de mon dernier passage y a 4 ans il n'y avait ici quasiment rien. De grands boulevards éclairés par des lampadaires ont été tracés. Des bâtiments commencent à sortir de terre (ou plutôt du sable !). Dont un hôtel tout neuf qui vient d'ouvrir et qui fera notre bonheur pour la nuit. Nous sommes sans doute les premiers clients.

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Le souk est déjà opérationnel avec ses petites boutiques implantées de manière anarchique, les animaux divaguent et les déchets s'entassent un peu partout. C'est tout est récent mais on dirait que c'est là depuis toujours.

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D'autres villes nouvelles sont parait-il en construction sur d'autres axes routiers du désert. Difficile d'en connaître réellement les objectifs. Il y a sans doute une volonté de regrouper les populations plus ou moins nomades. On nous dit aussi que ces villes nouvelles font partie d'un plan de sécurisation du pays face au terrorisme islamique.

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26/10 - Chami / Poste de police : 97 km

Départ à nouveau très tôt pour éviter la chaleur de l'après-midi. Dès le lever du jour le thermomètre frôle encore les 30° mais curieusement on a presqueune impression de fraîcheur.

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La station service "gare du nord", bien connue des routards qui ont "fait" cette route est à peu près à mi-distance entre Nouadhibou et Nouakchott et c'était jadis une halte importante. Mais située à 15 km au sud de Chami ce n'est plus une halte très utile. Juste pour prendre un café et compléter le plein d'eau.

 

 

Dans cette zone, bien que très désertique, on trouve beaucoup de troupeaux de dromadaires. On élève aussi chèvres et moutons. Beaucoup d'éleveurs sont encore nomades et se déplacent en fonction des paturages.

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A partir de midi la chaleur devient accablante et nous devons nous arrêter quelques heures avant d'atteindre un barrage de police dans un minuscule village à la bifurquation du village de Nouamghar. Un abri à biquettes fera l'affaire pour passer la nuit. Mais les biquettes sont priées d'aller dormir ailleurs !

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Le repas du soir, comme souvent, se réduira à des pâtes et une boîte de sardines. Une petite boutique à proximité permet d'acheter du pain et de l'eau. Les policiers viennent discuter et nous rassurer : ils veillent au grain (de sable !).

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Avec ce climat nous consommons une quantité d'eau impressionnnante : 7 à 8 litres / jour. C'est récent mais en Mauritanie nous trouvons partout de l'eau minérale locale en bouteille plastique qui, hélas, une fois vides finissent dans le désert.
Avec quelques réserves alimentaires plus l'eau, au démarrage le matin la charge sur les vélos dépasse les 40kg !

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12 décembre 2019

27/10 - Poste police / Mhagratt : 66 km

Après une bonne nuit sous les étoiles nous abordons une zone de grandes dunes. Dés le matin il fait déjà très chaud et la route est en montagnes russes avec un vent traversier qui soufle assez fort.

Mais les paysages sont magnifiques au soleil levant.

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La végétation est rare dans le désert mais pas totalement absente. On trouve surtout des pommiers de sodome aux fruits vénéneux et quelques acacias qui parfois poussent entre les dunes.

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Vers midi il devient impossible de rouler : trop chaud, trop de vent quasiment de face et porteur de sable. Nous avons péniblement couvert 48 km depuis ce matin mais il faut s'abriter dans un village à l'intérieur d'une modeste habitation gentillement mise à notre disposition. On se force à avaler quelques nourritures mais c'est surtout la soif que nous avons du mal à apaiser. L'eau est chaude et bu en grande quantité elle n'arrive plus à vraiment désaltérer. A ce stade il faudrait avaler quelques pastilles de sel mais nous avons omis d'en apporter. 

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IMG-20191028-WA0027Vers 16 h nous repartons pour une vingtaine de km jusqu'à un petit village où l'on trouve une modeste auberge qui fera l'affaire pour la nuit. A proximité il y a une minuscule boutique. On y trouve de quoi diner : un morceaude pain, de la vache qui rit, des bananes et une sorte de boisson qui ressemble à du coca. Mais c'est frais, c'est sucré, un délice. Puis on sombre dans un sommeil réparateur peuplé de rêves de collines vertes, de forêts et d'un bon petit crachin breton.

 

 

 

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28/10 - Mahagratt - Nouakchott : 92 km

La dernière étape avant Nouakchott est assez monotone et pénible en raison du vent d'est (donc de travers) assez fort. Les trentes derniers km sont à 2 X 2 voies entre le nouvel aéroport et l'entrée de la ville de Nouakchott qui comme chacun sait est la capitale de la Mauritanie.

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Et pour les connaisseurs de cette route, nous nous arrêtons à l'auberge Sahara qui fut longtemps le rendez-vous des routards descendant vers l'Afrique noire. Après travaux c'est devenu plus chicos avec chambres climatisées. Terminées aussi les camas (tentes mauritaniennes) sur le toit où l'on pouvait raconter nos expoits et refaire un peu le monde. De plus l'accueil est minable.

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Donc on conseil plutôt l'auberge Samira, dans une rue toute proche juste à l'arrière.
J'y retrouve Daïd, un guide mauritanien qui nous avait accompagné jusqu'à la frontière du Mali lors de mon dernier passage en 2015 avec un convoi de camions. Voir périple MSFE 2015 (mission sans frontières pour la formation et l'emploi) : http://msfeblog.canalblog.com

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Repos 2 jours pour se remettre de cette traversée du Sahara mauritanien un peu pénible mais avec des images et des émotions qui resteront de grands souvenirs.

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29 & 30/10 - Repos à Nouakchott

Pause de 2 jours bien appréciée. Nettoyage du vélo, lessive (encore !), et ballade en ville et au port artisanal.
Nouakchott quasiment inexistante avant l'indépendance (1960) compte aujourd'hui plus d'un million d'habitants. La circulation est intense dans certains quartiers et la pollution qui va avec.

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La grande mosquée

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 Les quartiers populaires :

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 C'est toujours un étonnement pour un européen de voir l'état de certaines voitures qui roulent toujours :

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 Au port de pêche artisanal :

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 La remontée d'une pirogue :

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31/10 - Nouakchott - Tiguent : 120 km

En pleine forme après ces 2 jours de repos. Il reste environ 200 km pour atteindre Rosso sur le fleuve Sénégal. La petite ville de Tiguent est à peu près au milieu donc on se dit que peut-être en 2 jours nous serons à la frontère sénégalaise.
A la sortie de Nouakchott on peut prendre la mesure des problèmes de déchets qui s'étalent sur d'immenses terrains vagues (mais c'est ainsi à proximité de toutes les villes, grandes ou petites, pratiquement depuis Tanger). Ce problème de déchets, et de pollution en général, à vélo nous l'avons "sous le nez" en permanence et ça vaudrait une multitudes de commentaires mais ça nous gacherait le plaisir de pédaler (on a aussi le droit d'être égoïste !). En tout cas les poissons ont encore de très grandes quantité de plastiques à ingurgiter d'autant que toutes ces villes et villages que nous avons traversés depuis Tanger sont situés à proximité de la côte.

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Après quelques kilomètres tranquiles, un maudit vent de sable nous rappelle que nous sommes encore au sahara. Nous avions l'ambition d'atteindre la peite ville de Tiguent et donc des chances de couvrir en 2 jours la distance Nouakchott / fleuve Sénégal mais ça semble difficle dans ces conditions d'autant que l'état de la route se dégrade.

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Puis c'est soudainement l'apaisement. On entre peu à peu dans la zone sahélienne avec de la végétation bien appréciée pour trouver un peu d'ombre. Les chameaux sont encore très nombreux et c'est un magnifique spectacle de voir ces "vaisseaux du désert" défiler devant nous.

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La route, à l'arrivée dans le village de Tiguent, est en très mauvais état. Nous n'irons pas plus loin d'autant que malgré la chaleur, le vent et la route en mauvais état nous avons parcouru 120 km. Nous passons la nuit dans une petite auberge après une longue étape encore bien fatiguante mais nous sentons que nous approchons de la fin du désert et c'est très motivant.

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01/11 - Tiguent / Rosso :100 km

C'est par une très mauvaise route que nous quittons Tiguent. Parfois le goudron n'est plus qu'un souvenir !. Il faut slalommer entre les nids de poule, les bosses et les zones de sable très dangereuses à vélo, surtout du fait que nous sommes bien chargés (les vélos bien sûr !). Il fait toujours très chaud et le vent ne nous aide pas mais nous nous battons avec l'énergie de l'espoir que bientôt, peut-être ce soir, nous atteidrons le fleuve Sénégal.

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Au village de Lewihda il y a une bifurcation et il faut choisir : soit passer par le barrage de Diama à l'ouest mais il faut se taper une piste d'une cinquantaine de km pas forcément facile à vélo, soit passer par Rosso et prendre le bac mais il faut affronter les escrocs en tous genres qui rendent se passage hyper corrompu.

Après mûres réflexions on choisit Rosso d'autant que la route doit être correcte un peu plus loin.

 

 

Effectivement quelques km plus loin tout s'arrange, avec une route toute neuve bordée de végétation dense. On est sorti du désert après plus de 2 000 km  de traversée depuis Guelmim tout là-haut. Le fleuve Sénégal est tout proche. Demain nous le traverserons après une dernière nuit en Mauritanie dans une petite auberge à Rosso, ville frontière assez cahotique et plutôt glauque avec de nombreux faux guides et rabatteurs en tout genre. Nous avons hâte d'être de "l'autre côté". Même trouver un hôtel est périlleux tellement nous sommes harcelés par un tas de margoulins. Il faut s'aefforcer de garder son calme.

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02/11 - Rosso / Ross Béthio : 57 km

Il nous faut passer les formalités de sortie de Mauritanie avant d'embarquer sur le bac qui traverse le fleuve Sénégal. Et ce n'est pas de tout repos car cette frontière passe pour la plus corrompue au monde. Et encore, pour nous qui sommes à vélo ce n'est pas le plus difficile. Mais il faut quand même affronter tous ces faux guides, faux douaniers, baratineurs en tout genre qui parfois menacent, exigent que l'on leur remette nos passeports, qu'il faut ceci et cela. A tourner fou sous le regard impassible des vrais policiers. Bon, avec beaucoup de patience, de ruse et de coup de chance on s'en sort pas mal : aucun bakchich et, on ne sait pourquoi, mais on ne paye même pas le passage sur le bac.

Et le fleuve Sénégal est là devant nous et nous le traversons. C'est un moment très émouvant.

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 De l'autre côté c'est toujours Rosso mais Rosso Sénégal. Un policier prend nos passeports à la sortie du bac. Ils sont très vite tamponnés. Bienvenue au Sénégal ! Pays de la Teranga (l’hospitalité en wolof).

Nous changeons d’univers. Nous sommes en Afrique noire, à vélo !!!

 

Moment intense en émotions !!!

 

 Nous avons hâte de quitter Rosso Sénégal et nous roulons très vite sur une belle route en direction de St Louis à travers les rizières et les champs de canne à sucre. Il fait toujours dans les 30° mais avec toute cette verdure on a presqu'une impression de fraicheur.

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Pause "blabla" dans un petit village. Le Sénégal étant francophone (comme la Mauritanie), ça facilite les échanges. Tout le monde est étonné que nous ayons pu venir à vélo depuis la France. Ce qui étonne encore plus c'est notre "grand" âge. Mais c'est un sujet qui a le don de nous agacer !.

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Arrivée dans la petite ville de Ross Béthio où à lieu régulièrement un marché. Beaucoup de couleurs et d'animation, ça tranche fortement avec le côté assez austère et exclusivement masculin de la Mauritanie.

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Pour dormir nous avons repéré une station service qui peut nous ménager un petit coin tranquile mais finalement nous dormons au CEDAF : centre départemental d'assistance et de formation pour la femme. Des chambres sont louées aux voyageurs de passage.

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13 décembre 2019

03/11 - Ross Béthio / St Louis du Sénégal : 65 km

Ce matin belle route assez plate qui longe des rizières. Peu de circulation, c'est vraiment sympa à vélo d'autant que la température est maintenant redescendue à un niveau correct avec la proximité du fleuve Sénégal. Et Dakar est maintenant à moins de 300 km !!!

 

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Nous arrivons très vite à l'entrée de St Louis avec son célèbre pont Faidherbe. Ce pont inauguré en 1897 et d'une longueur de 508 m permet d'accéder à l'île St Louis qui est l'ancienne ville coloniale. Dès l'arrivée sur l'île, le premier arrêt est au célèbre hôtel de la poste où venait jadis les aviateurs de l'aéropostale. Certaines scènes du film "coup de torchon" ont aussi été tournées ici.

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Ayant une bonne semaine d'avance sur notre calendrier prévisionnel nous prenons notre temps de boire un bon coup (ou peut-être 2).

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Et nous nous octroyons 3 jours de repos au camping l'Océan sur la langue de barbarie un peu à l'écart de la ville. Au programme : lessive et sieste.

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04 au 06/11 - Saint Louis

Quelques images de l'ancienne ville coloniale qui conserve de très nombreuses maisons, typiques de cette époque, avec leur façade de chaux, leur double toiture en tuile, leur balcon en bois et leur balustrade en fer forgé. Elle a été capitale de l'Afrique occidentale française jusqu'en 1902 puis du Sénégal et Mauritanie avant que Dakar ne prenne le relai.

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De l'autre côté d'un bras du fleuve Sénégal se trouve le village des pêcheurs. C'est un tout autre décort.

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Ce quartier surpeuplé (27 000 habitants) devra sans doute déménager dans les prochaines années en raison de la montée de l'océan dû au réchauffement climatique.

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Et puis quelques belles soirées à l'hôtel / restaurant "Le Palais" tenu par un personnage qui mérite d'être connu. Robert un vieux blanc qui a pas mal bourlingué en Afrique et est installé ici depuis une quizaine d'années. On y mange bien (de la langouste notamment) et quand il est en forme il pousse la chansonnette pour ses clients. Il a, selon ses dires, fait des tournées avec divers artistes, mais il a été aussi aviateur, etc., etc. Et a 75 ans il est toujours en pleine forme. Bref une adresse à recommander si vous passez un jour à St Louis.

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07/11 - St Louis / Lompoul : 99 km

Un dernier regard sur St Louis que nous quittons presque à regret.

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Une nouvelle route, toute neuve, suit la côte. Elle est presque déserte et pour nous c'est une aubaine. Des paysages nous font penser aux marais poitevins. La mangrove avec ses grandes pattes qui plongent dans l'eau salée nous rappelle cependant que nous sommes bien en zone tropicale.

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La route traverse ensuite des champs d'arachides. De temps à autre un rare taxi brousse surchargé nous double.

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Nous arrivons le soir à Lompoul et son mini désert au bord de l'océan, très prisé des touristes car il parait que ça ressemble un peu au désert du sud de Mauritanie. Le désert on a donné !, donc on se contente, dans le village, d'une modeste auberge très sommaire créée tout récemment par un jeune couple sénégalo-hollandais très sympathique. Mais il faut être habitué aux bivouacs à la dure : simple tapis de sol, pas d'électricité, douche avec un seau d'eau et une calebasse!. Diner sommaire avec haricots et piment arrosé d'une eau locale tiède. Mais c'est une halte sympathique et les propriétaires en contrepartie d'un prix mini nous ont demandé de faire de la pub. Donc c'est fait !

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08/11 - Lompoul / Lac rose : 116 km

La belle route, très calme se poursuit jusqu'à la ville de M'boro. Puis nous retrouvons l'ancienne route encombrée de camions et de taxis brousse, sans pitiés pour les cyclistes. Rouler devient acrobatique et dangereux. Notre seul plaisir est d'observer de beaux baobabs sur le bord de la route.

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Les 15 derniers km avant le lac rose sont très pénibles. Mal conseillés nous avons emprunté le trajet le plus court mais ça se termine par une piste très ensablée qui nous obligent à descendre la plupart du temps du vélo.

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Repos au camping, très babacool et fort sympathique "Le nomade" au bord du lac rose.

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09/11 - Lac rose

Les anciens accros du "Paris-Dakar" se souviennent sans doute que l'arrivée était ici.
Donc le lac rose est rose, enfin ça dépend des jours car il faut du vent. Sinon il faut un peu d'imagination !

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On y exploite le sel qui est expédié un peu partout au Sénégal et dans les pays limitrophes.

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Pour nous c'est une étape agréable, nous avons sans doute besoin de repos et on peut se le permettre car nous avons toujours une avance confortable. Mais inconsciemment c'est peut-être l'arrivée maintenant toute proche que nous redoutons car cette magnifique aventure va bientôt se terminer. Donc on essai de prolonger un peu plus le plaisir.

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10/11 - Lac rose / Dakar : 63 km

La dernière étape est tranquile par une nouvelle route à 2 X 2 voies qui longe la côte nord de la presqu'île de Dakar.

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Et puis à force de pédaler depuis près de 2 mois, ce qui devait arriver est arrivé. Et nous sommes arrivés !!!. Impossible de se rendre à vélo au "km 0" le vrai centre de Dakar : trop de circulation, trop de pollution.

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Quelques chiffres :
- 4 204 km jusqu'à Dakar. S'ajoutent des prolongations vers le sud de Dakar soit au total 4 409 km.
- 4 pays traversés
- 47 jours de pédalages. Moyenne / jour : 89,5 km.
- Etape la plus courte : 42 km à une moyenne de 10,2 km/h
- Etape la plus longue : 170 km à une moyenne de 22,4 km/h
- Un million de tours de pédales (environ !)
- Une barrique d'eau (au moins !).

Aucun problème technique ni physique.
Bref une superbe aventure.

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11/11 au 15/11 - Prolongation & visites

Séjour sur l'île de Goré.

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Séjour à la Somone, sur la petite côte à 100 km au sud de Dakar et ballades à Mbour, Popenguine, etc.

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