Après une bonne nuit sous les étoiles nous abordons une zone de grandes dunes. Dés le matin il fait déjà très chaud et la route est en montagnes russes avec un vent traversier qui soufle assez fort.
Mais les paysages sont magnifiques au soleil levant.
La végétation est rare dans le désert mais pas totalement absente. On trouve surtout des pommiers de sodome aux fruits vénéneux et quelques acacias qui parfois poussent entre les dunes.
Vers midi il devient impossible de rouler : trop chaud, trop de vent quasiment de face et porteur de sable. Nous avons péniblement couvert 48 km depuis ce matin mais il faut s'abriter dans un village à l'intérieur d'une modeste habitation gentillement mise à notre disposition. On se force à avaler quelques nourritures mais c'est surtout la soif que nous avons du mal à apaiser. L'eau est chaude et bu en grande quantité elle n'arrive plus à vraiment désaltérer. A ce stade il faudrait avaler quelques pastilles de sel mais nous avons omis d'en apporter.
Vers 16 h nous repartons pour une vingtaine de km jusqu'à un petit village où l'on trouve une modeste auberge qui fera l'affaire pour la nuit. A proximité il y a une minuscule boutique. On y trouve de quoi diner : un morceaude pain, de la vache qui rit, des bananes et une sorte de boisson qui ressemble à du coca. Mais c'est frais, c'est sucré, un délice. Puis on sombre dans un sommeil réparateur peuplé de rêves de collines vertes, de forêts et d'un bon petit crachin breton.