Compte tenu du vent très fort qui soufle du nord (donc de face) nous pensions embarquer à nouveau dans un transport pour remonter la presqu'île de Dakhla (40 km) pour retrouver la route qui file plein sud vers la Mauritanie. L'attente pendant une heure est infructueuse donc nous partons contre le vent jusqu'à la bifurcation.
Pédaler dans le vent est pénible mais ça permet au moins d'apprécier les beaux paysages de la presqu'île.
Dakhla mise beaucoup sur le tourisme avec ses paysages et son lagon très venté qui permet la pratique des sports de glisse (windsurf, ...). Un golf est même en construction et bien sûr les hôtels poussent comme des champignons le long de la côte est qui longe le lagon.
A vélo nous prérérons passer notre route, on est pas tout à fait sur le même type de tourisme et nous avons encore du chemin jusqu'à Dakar !. Mais au moins nous savons que nous sommes dans la bonne direction !. Notre prochain objectif est Nouakchott, capitale de la Mauritanie à 904 km.
Nous retrouvons très vite les immensités sahariennes, d'ailleurs de plus en plus sahariennes en approchant de la frontière de la Mauritanie. La route ici n'a pas été refaite et le bitume est assez rugueux avec quelques nids de poule. Mais il y a peu de circulation est c'est particulièrement agréable de rouler à vélo dans ce décor qui nous transporte sur une autre planète. Sommes-nous encore sur terre où sur Mars, la lune ?. Parfois le sable blanc s'agglutine au pied de touffes d'alpha et alors on est dans la toundra, la chaleur en plus !. Bref c'est magique.
Nous franchissons, à la sortie du village d'El Argoub, le tropique du cancer (concer ?, traduction à la marocaine sans doute approximative !). Instant émouvant que nous arrosons d'une double ration d'eau bien chaude.
Nous arrivons dans la soirée dans le minuscule village d'Imlilii après une étape un peu fatigante de 131 km. Nous installons nos tentes derrière la station service dans une petite cour bien abritée du vent. Peu de temps après deux policiers viennent nous demander si tout se passe bien et nous rassure quant à notre sécurité. Sur l'ensemble du parcours, au sahara occidental, nous avons constaté cette bienveillance. A chaque barrage de police on nous demande où nous avons prévu de dormir et les barrages suivants sont informés de notre passage. C'est plutôt rassurant même si dans cette zone il n'y a pas, à priori de danger particulier sauf le brigandage toujours possible.